Kenny « Blues Boss » Wayne
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Kenny, afin de débuter cet entretien, pourrais-tu évoquer l’environnement dans lequel tu as grandi ainsi que la manière dont tu as appris la musique ?
J’ai vécu quelques unes des premières années de ma vie à la Nouvelle-Orléans. J’avais un an lorsque ma famille s’y est installée et sept lorsqu’elle a quitté cette ville.
Par la suite, nous avons déménagé à Los Angeles, puis à San Francisco.
J’ai commencé la musique à l’âge de 8 ans. Ma première leçon m’a été prodiguée par le directeur musical du quartet de l’église que je fréquentais. Depuis, je n’ai jamais cessé de jouer…
Mon parcours musical a donc débuté à l’église.

Le fait de t’être lancé dans l’apprentissage du piano est-il un choix personnel ?
Oui, absolument… il s’agit d’un choix personnel !
A l’époque, je possédais également une guitare mais mes doigts étaient assez sensibles et subissaient souvent des coupures au contact des cordes.
Comme il y avait un piano à la maison, il m’était très facile d’en pratiquer.
C’est donc vers cet instrument que je me suis, naturellement, orienté.

De quelle manière l’amour que tu voues aujourd’hui au blues s’est-il déclaré ?
En fait, c’est le jazz qui a servi d’intermédiaire. D’ailleurs, j’avais fondé un premier groupe dans ce registre. Il se nommait The Latin Jazz Prophets.
J’aimais beaucoup la musique latine et le jazz mais je me suis finalement lancé dans le rhythm and blues afin de pouvoir, alors que j’étais jeune, me produire pour un public de danseurs.
Je ne me suis pas totalement investi dans le blues avant 1994, année durant laquelle j’ai décidé de consacrer 100% de mon activité professionnelle à ce style.
Auparavant, il n’y avait pas un « marché » assez important pour que je puisse me permettre de vivre de cette musique. De ce fait, je me produisais au sein de formations de rhytm and blues et de rock.
Ces groupes marchaient très bien, leurs registres s’étalaient des répertoires de Sly The Family Stone à Santana en passant par les Doobie Brothers (Kenny a notamment joué avec quelques membres de ce combo, nda), Billy Preston etc…

J’ai commencé en pratiquant ces musiques car c’est elles qui avaient un impact commercial à cette époque.
Bien sûr, je voulais également profiter de ce succès et gagner suffisamment d’argent afin de pouvoir vivre du piano. J’y prenais beaucoup de plaisir et j’ai sincèrement aimé cette période de ma vie.
A une époque, je suis allé en Espagne où j’ai rencontré un musicien anglais qui m’a proposé de jouer du blues. Je gagnais beaucoup d’argent  en étant rémunéré « au chapeau »…
Il faut dire que j’interprétais des titres de Nat King Cole et diverses chansons romantiques. 
Cependant, lorsque j’ai commencé à jouer quelques blues, je me suis rendu compte que le bocal dans lequel les gens me laissaient un pourboire se remplissait encore davantage.
Je me suis donc consacré au blues et, à mon retour d’Espagne, j’ai enregistré mon premier album dans ce registre, intitulé « Alive & Loose » (1994) .
Ce disque a été enregistré en studio, avec des musiciens, dans des conditions de pur live. Il y avait même un public…
Notre but était de le réaliser dans un esprit qui fasse penser au maximum aux années 1950.
En gros, l’objectif était de nous rendre au studio, de nous y installer puis de jouer directement. C’est exactement ce que nous avons fait… avec beaucoup de spontanéité !
Grâce à ce disque j’ai obtenu ma première couverture. C’était pour Real Blues Magazine qui m’avait sollicité afin d’enregistrer une interview telle que celle que nous réalisons actuellement.

Puis j’ai commencé à faire de plus en plus de concerts et me suis dit que ma vie était faite pour le blues.
Beaucoup de grands pianistes du genre ne sont plus de ce monde et j’espère pouvoir rester en vie le plus longtemps possible afin de pouvoir perpétuer leur tradition.
C’est mon souhait le plus cher, permettre au piano blues de rester populaire le plus longtemps possible !
Il existe énormément de guitaristes mais beaucoup moins de pianistes.
Un jour, j’ai essayé de me mettre à la trompette, mais j’avais déjà beaucoup d’amis qui en jouaient très bien. En les voyant, je me suis gratté la tête en me disant que l’horizon était vraiment bouché pour moi (rires). Du coup, je n’ai pas appris la trompette… ni le saxophone qui aurait, également , été un instrument que j’aurais adoré maîtriser.
C’est sans doute pour cette raison, que je me plais à jouer du mélodica sur scène (Kenny me montre son sac contenant cet instrument, nda)  car il allie le piano et un instrument dans lequel on souffle. Pour moi c’est le rêve absolu, car il s’agit à la fois d’un saxophone et d’une trompette, mais il se joue comme un piano (rires) !
En plus sa pratique est assez facile pour moi !blues boss

Le boogie woogie est-il venu naturellement après que tu te sois essayé au blues ?
La première fois que je me suis réellement lancé dans le  boogie woogie doit remonter à l’année 2000. Cette année là j’ai rencontré un pianiste allemand, Michael Kaeshammer, qui depuis est devenu un ami. Il m’a démontré que, lorsqu’on joue du piano, il est possible de se produire seul sur scène… sans aucun accompagnateur. Il m’a guidé vers cette musique en me faisant prendre conscience qu’elle faisait déjà partie intégrante de mon style.

Aujourd’hui, cela doit faire six ans que le boogie woogie a une place plus importante au sein de mes concerts. Je n’étais pas conscient qu’il y avait un réel marché pour cette musique. C’est en voyant les réactions du public dans certains festivals du genre, que j’ai vraiment réalisé que le boogie woogie touche beaucoup de monde. Cette musique était très populaire dans les années 1940 puis s’est complètement effondrée dans les années 1960 et 70, cédant sa place aux sons laissant la part belle aux guitaristes.
Pourtant je peux te confirmer qu’elle est toujours vivante aujourd’hui. Je pense même que c’est davantage le cas en Europe par rapport à l‘Amérique du Nord. Si elle est née aux USA, elle a migré de l’autre côté de l’Atlantique. C’est pour cela que je viens en Europe, afin de jouer du boogie woogie (rires) !

A quand remontent précisément tes débuts professionnels ?
Lorsque j’avais 16 ans, j’ai gagné mon premier cachet en tant que musicien… c’était en 1962 (Kenny étant né en 1944 son âge devait plutôt avoisiner les 18 ans, c’est avec Jimmy Reed qu’il a donné un concert à l‘âge de 16 ans… sans jamais toucher son cachet, nda)...
J’étais au Lycée et jouait de l’orgue au sein de mon propre trio. En dehors de moi (à l’orgue), il y avait un batteur et un saxophoniste ténor. Notre premier salaire s’est élevé à 100 dollars pour deux nuits et pour les trois musiciens. Comme je jouais de l’orgue et faisait la basse en même temps, j’ai eu droit à un dollar de plus. J’ai donc touché 34 dollars alors que le saxophoniste et le batteur n’en ont reçu que 33 chacun (rires) !
Nous avions défini cela ensemble, en nous réunissant avant le concert. C’était ma première paie et mon premier travail professionnel dans le monde de la musique !

D’où te vient ce surnom de « Blues Boss » ?
Il me vient d’un homme nommé Amos Milburn. C’était un très célèbre interprète de blues et de boogie woogie. Son dernier album s’appelle « The Return Of Blues Boss », paru en 1963 sur le label Motown. Il est décédé peut de temps après (Amos Milburn est en fait décédé en 1980 à l’âge de 52 ans mais a connu de nombreux problèmes de santé entre la sortie de ce disque et sa disparition, nda).
J’ai décidé de prendre ce surnom car mon style est très proche du sien.
Cela me permet de garder le terme Blues Boss vivant !
C’est aussi une manière de perpétuer une certaine tradition car de nombreux pianistes utilisent un surnom emprunté à l’un de leurs aînés, c’était le cas du regretté Pinetop Perkins par exemple (en référence à Pinetop Smith, nda).
De plus, je tenais à personnaliser mon nom car il existe déjà de nombreux musiciens qui s’appellent Kenny Wayne. Kenny Wayne Shepherd pour ne citer que lui…
Je voulais absolument me différencier des autres…

C’est donc avant tout un hommage à Amos Milburn…
Oui, j’ai d’ailleurs reçu les encouragements de sa famille. Certains membres m’ont remercié de permettre à la musique et à l’état d’esprit d’Amos Milburn de perdurer de cette manière.

Comment pourrais-tu décrire ton approche du piano ?
En fait mon style se définirais parfaitement comme étant du rock’n’boogie blues. Beaucoup de gens trouvent que ma façon de jouer fait penser à celle de Fats Domino ou de Johnny Otis, de par son côté rock’n’roll.
Le Directeur du Festival de Blues de Chicago Barry Dolan estime, quant à lui, que je me produit dans un registre très traditionnel. Je lui fait davantage penser à des artistes tels que Otis Spann…
A titre personnel, j’estime que ma manière de jouer du blues est inspirée de Roosevelt Sykes.
Celle-ci est aussi, bien sûr, influencée par l’univers artistique de Fats Domino.
Tout cela ne peut être que bon, car j’adore ces deux personnalités (rires) !

Où puises-tu ton inspiration actuellement ?
Je m’inspire de tout ce qui se passe à travers le monde.
Lorsque j’écris une chanson, elle raconte forcément une histoire précise mais n’évoque pas forcément une expérience personnelle. Je pense que mon parcours personnel est très banal. Qu’il n’est pas assez « excitant » pour donner naissance à de nombreux textes. Il n’y a rien de tragique dans mon existence, j’ai eu la chance de ne pas naître pauvre…

Par contre j’ai des amis qui n’ont pas eu cette aubaine et qui ont dû faire face à de nombreux problèmes… que ce soit avec leurs femmes ou avec leurs économies…
Je ressens ce qu’ils pensent et j’arrive à écrire sur ces sujets. Observer tous ces gens autour de moi me fourni beaucoup de matière.
Si les situations que j’évoque sont souvent tragiques, j’aime faire en sorte de trouver une « happy end ». Je n’aime pas quand les chansons se terminent de manière trop malheureuse.  Je mets un point d’honneur à enjoliver les choses ou à apporter une dose d’optimisme. Même si le héro de ma chanson s’est fait plaquer par sa compagne  et qu’il lui est arrivé tous les malheurs du monde. Don’t worry.. Be happy (rires ) !

Peux-tu me parler de ta collaboration avec Duke Robillard sur ton dernier album en date « An Old Rock on a Roll »  ?
Avant d’enregistrer ce disque, je n’avais jamais rencontré Duke…
J’avais pourtant écouté beaucoup de ses travaux, y compris aux côtés de Jimmy Witherspoon ou Jay McShann.
Dans un premier temps je dois avouer que je pensais au guitariste Roy Rogers pour produire ce disque. Ce formidable spécialiste de la slide a déjà fait ses preuves dans le passé, en réalisant des albums de John Lee Hooker. De surcroît, mon manager le connaît personnellement..
Malheureusement, cela n’a pas pu se faire puisque Roy était malade.
Peu de temps après, lors d’un concert à Toronto, j’ai partagé la scène avec Duke. Avec mon manager, le fait de travailler avec lui nous est alors apparu comme une évidence. En effet, il connaît de nombreux pianistes et possède un sens du swing particulièrement aiguisé. En plus, j’adore sa manière de jouer…
Il a apprécié ma prestation lors de mon set. D’ailleurs, à cette occasion je lui ai également remis l’un de mes anciens disques et il n’a pas hésité très longtemps avant d’accepter la chose avec beaucoup d’enthousiasme. C’est même lui qui m’a aidé à signer sur le label Stony Plain Records (le CD est distribué par Dixiefrog en Europe, nda) et qui m’a proposé d’enregistrer dans le studio de son manager dans l’état de Rhode Island (Lakewest Recording Studio à West Greenwich, nda).

C’est son orchestre, The Duke Robillard’s Band, qui joue à mes côtés sur ce disque et je bénéficie des cuivres du groupe Roomful Of Blues.
C’était vraiment une expérience formidable. Il a été très facile de travailler en compagnie de tous ces excellents musiciens qui ont fait preuve d’une grande générosité.
Nous avons abordé de nombreux styles de blues et Duke a tenu à jouer sur tous les morceaux. J’espère vraiment avoir la possibilité de réitérer cette collaboration !
L’un de mes rêves serait d’enregistrer à la Nouvelle-Orléans avec des musiciens locaux.
Ce sera peut être possible… et si c’est le cas, j’aimerais que Duke Robillard en soit à nouveau le producteur.

Tu vis à Vancouver, dans l’ouest du Canada. Pourquoi as-tu décidé de quitter les Etats Unis pour t’y installer ?
J’ai décidé cela en 1981, alors que je vivais à Hawaï depuis un an.
J’ai contacté un groupe de Los Angeles, ayant besoin d’une pianiste, qui apprêtait à réaliser une tournée là-bas. J’ai été invité à les rejoindre à San Francisco pour les répétitions et de là nous sommes partis au Canada.
C’était fantastique et je suis réellement tombé amoureux de ce pays. J’y ai aussi rencontré une femme avec laquelle je me suis marié.
Le restant du groupe, par contre, ne s‘y est pas senti à l‘aise. Les membres sont tous repartis aux USA, afin de travailler à Las Vegas.
En bien des points, Vancouver me fait penser à San Francisco. Il y a un port, un pont, un quartier chinois et aussi de très belles montagnes…
Je m’y suis immédiatement senti comme chez moi. Je m’y suis marié, j’y ai eu des enfants et j’ai décidé d’y rester  !

Est-ce une ville intéressante pour un musicien qui fait du blues ?
Non, pas vraiment…
C’était plus facile dans les années 1970, lorsque cette musique y était beaucoup plus populaire.
Il y avait alors un véritable circuit au Canada. Beaucoup d’américains venaient s’y produire. Vancouver était souvent la ville où de nombreux artistes venaient faire leur répétitions et donner leurs derniers concerts avant de se produire à Las Vegas par exemple.
Ici les gens sont très accueillants, davantage qu’aux USA…
Les canadiens sont plus ouverts et s’intéressent  à beaucoup de choses. Il est vraiment dommage que beaucoup d’endroits n’existent plus aujourd’hui. La ville est devenue plus « morte »…
De l’autre côté des Montagnes Rocheuses, sur la partie est du pays, il y a davantage de festivals. La ville de Montréal est probablement, sur un point de vue culturel, devenue la plus intéressante du pays.

blues boss

A ce jour, professionnellement parlant, de quoi es-tu le plus fier ?
De l’accomplissement de ma carrière en général…
Je suis content d’avoir remporté les différentes récompenses que j’ai eu le plaisir de recevoir aux USA ou au Canada. Je suis aussi très attaché à mes disques…
Tu sais, dans les années 1970 j’étais un sideman… un accompagnateur.
C’est une période que je ne regrette absolument pas. D’autant plus que ceci m’a donné l’opportunité de tourner avec beaucoup de grands artistes comme Billy Preston. J’ai aussi partagé la scène avec Santana lors d’un concert, il y avait beaucoup de spectateurs… Tout comme lorsque je me suis retrouvé à l’affiche avec Sly & The Family Stone…
J’ai fait des choses différentes, dans des registres plus orientés vers le rock et côtoyé de formidables musiciens, quelques soient leurs registres. Je me suis amusé en faisant du funk, du gospel, du blues…
Voir les réactions passionnées, attentives ou déchaînées des publics (en fonction des musiques que tu joues) est toujours une chose fascinante pour moi.

Aujourd’hui, je constate que les gens sont impressionnés par la technique du boogie woogie. Ils ont tendance à regarder mes mains très attentivement. C’est une chose qui est beaucoup plus rare lorsque tu te retrouves « noyé » dans un groupe de rhythm and blues constitué de 8 musiciens. Dans le boogie woogie, c’est vraiment le pianiste qui est l’attraction principale. J’apprécie cela car, au moins, dans cette musique le piano est sur le devant de la scène. En règle générale il est davantage en retrait par rapport aux autres instruments…
A l’époque, le plus important était la qualité du piano, du chant et de la chanson en elle-même. Si tu réunissait ces trois composantes, tu faisais quelque chose de bien. Tu faisais du bon blues (rires) !

Quels sont tes rêves en termes de musique ?
Une chose dont j’ai déjà parlé à Allen Toussaint (qui en tant que songwriter proposerait l’une de ses compositions) et à Dr John (qui serait partant pour un boogie endiablé). J’aimerais enregistrer un album qui rassemble de nombreux grands pianistes. Nous avons tous une histoire commune et des choses à partager. Bien sûr cela n’est plus possible mais j’aurais adoré y faire participer Fats Domino… il a une telle dimension…
Je pense aussi à Little Willie Littlefield, mais il n’est pas au mieux actuellement..
Mon but serait vraiment de réunir quelques légendes et de pouvoir jouer avec elles. C’est d’ailleurs ce que tout musicien souhaite (rires) !

Je ne demande même pas de réaliser cela sur un album complet, juste quelques chansons.
Faire des duos entre pianistes, sans aucun autre musicien, ce serait une expérience formidable.
Cependant, ce projet n’est pas facile à monter car il faut obtenir l’autorisation des différents managers et aussi l’accord des différents labels.
Outre les pianistes, j’aimerais aussi beaucoup travailler avec Eric Bibb qui devrait être l’un des collaborateurs de mon prochain album.
Le fait de travailler avec des gens qui puisent leurs influences un peu partout ne pourrait être qu’une chose bénéfique pour moi.
Il n’est pas impossible que je travaille aussi avec Joe Louis Walker qui est un bon ami…
Puis j’adore Duke Robillard qui est l’un de mes musiciens préférés…

As-tu une conclusion à ajouter ?
Je pourrais juste ajouter que je suis heureux de faire ce que je fais. J’ai la chance de beaucoup voyager, de rencontrer de nombreuses personnes et de jouer avec différents musiciens. Chacun d’entre eux m’apporte quelque chose de nouveau. Pour cette tournée en Europe, je suis accompagné d’un formidable groupe français.
J’ai également des groupes à Chicago, à St Louis, en Californie… bref, j’en ai partout !
Tous sont constitués de musiciens d‘exception.
L’avantage que cela comporte, c’est que ça te pousse à évoluer, à t’adapter en fonction des divers talents.
Quand tu gardes toujours le même orchestre, tu risques de ne plus chercher à évoluer et à te reposer sur tes lauriers. Bien que cela représente un certain confort car chacun connaît bien l’autre… ce qui peut laisser plus facilement libre cours à certaines improvisations.

En changeant de groupe, il faut repartir du début en évitant de s’aventurer hors des sentiers battus.
Il peut s’avérer délicat de tenter certains mouvements techniques  ou varier ta musique lorsque tu te produis avec des musiciens qui ne te connaissent pas très bien. C’est une arme à double tranchant…
Dans l’ensemble, je suis vraiment un homme heureux. Même si, comme tout le monde, j’aimerais toujours gagner un peu plus d’argent (rires) !
Mon but principal reste de remporter un Grammy Award…
J’ai reçu presque tous les prix intermédiaires. Il ne me reste plus que la dernière marche à franchir. Elle est particulièrement haute celle-là (rires) !
Je rêve d’avoir à m’habiller comme un prince, de me rendre à la cérémonie, de sourire à tout le monde et de repartir avec la récompense entre les mains. Cela aurait de l’allure non (rires) ?

Remerciements : Fabrice Bessouat.

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Interview réalisée au
Salon Rock’n’Boogie
à Cergy-Pontoise
le 29 septembre 2012

Propos recueillis par
David BAERST

En exclusivité !

 

 

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